Axe transverse Milieux Urbains

Alors que 56% de la population mondiale vit déjà dans un environnement urbain, une hausse à près de 70% est prévue à l’aube de 2050. En région Occitanie, c’est aujourd’hui 74% de la population qui vit dans des espaces artificialisés qui couvrent 4% du territoire. Toulouse et son agglomération rassemblent quant à elles plus d’un million de personnes, ce qui la place à la 4ème position des aires urbaines les plus peuplées en France métropolitaine, avec une augmentation croissante. Face au contexte de réchauffement climatique et d’anthropisation croissante, la question du confort de vie en ville est posée et la problématique urbaine se doit d’être étudiée sous toutes ses formes via une approche multidisciplinaire.

Les objectifs scientifiques visés par cette AST concernent :

  • l’évolution et le fonctionnement du paysage urbain toulousain (artificialisation, climat, morphologie, usage …)
  • la mesure d’impacts de son changement vis-à-vis de la vie des citoyen·nes et de la biodiversité (santé, confort, niveau de vie, pollution, état de la faune et de la flore, gouvernance …)
  • l’établissement de liens entre les différents compartiments qui constituent le paysage urbain : trames vertes et bleues, surfaces artificialisées (bâti et réseaux de circulation), interactions surface-atmosphère, interaction population et territoire …
  • la réflexion à avoir quant aux stratégies d’adaptation et d’atténuation au changement climatique spécifiques : réduction des émissions GES, phénomène d’îlot de Chaleur Urbain…

Les données à notre disposition pouvant être assemblées sont nombreuses : la télédétection pour accéder à des grandeurs clés (classification des sols, structure 3D, albédo, température de surface, profils atmosphériques …), les outils de modélisation (transfert radiatif, maquette numérique, bilans d’énergie, thermique du bâti, simulations du climat…), les bases de données (propriétés optiques des matériaux, caractérisation des bâtiments, données socio-économiques …) et les outils de récoltes de données (enquêtes de terrain, stations météorologiques, radiomètres … ). L’étude des territoires bénéficie à la fois des méthodes d’analyse qualitative et quantitative.

L’AST se veut une initiative fédératrice et structurante. Les différents laboratoires de l’OMP et les organismes partenaires travaillent déjà ensemble dans le cadre de projets. C’est le cas de projets SCO (Space Climate Observatory), de projets ANR, de la future mission spatiale franco-indienne TRISHNA ou encore le Défi-Clé O3T, le pôle THEIA et de son action ART Occitanie ou le RECO. Ce sont d’ores et déjà des cadres de collaborations dans lesquelles l’AST est un soutien fort pour faire fructifier les connaissances scientifiques relatives aux objectifs sus-cités. L’AST peut aussi soutenir des actions de dissémination et de communication envers le grand public, la communauté scientifique ou celle des décideurs publics.

La composition interdisciplinaire (climatologues, spécialistes de la télédétection, des polluants, géographes, écologues, physiciens et physiciennes, sociologues, architectes …) de la communauté toulousaine de chercheuses et chercheurs sur le thème de la ville est plus que favorable à une complémentarité et à une mutualisation des approches, des méthodes et outils pour une analyse multi-échelle et multi-temporelle. La démarche interdisciplinaire est et sera élaborée, que ce soit entre les différents domaines respectifs des sciences techniques et sciences humaines et sociales (SHS) mais aussi entre les SHS et les sciences techniques.

Animation : Jean-Louis Roujean (CESBIO), Aurélie Michel (ONERA)

Laboratoires OMP impliqués : CESBIO, CNRM, GET, IRAP, LAERO, LEFE

Laboratoires/Organismes partenaires : CEREMA, Lab’OT (CNES), LISST, LMDC, LRA, ONERA