Axe transverse Chimie Isotopique

Dans la continuité de l’Action Scientifique Transverse (AST) « Géochimie Isotopique », les acteurs du site souhaitent maintenir après 2020 un groupe de réflexion qui concerne l’étude des mécanismes de fractionnement des isotopes et de leur application au domaine large des sciences de la nature (géologie, environnement, écologie, océanographie, planétologie, biologie, santé, archéologie, anthropologie, etc.).

L’objectif est de permettre à chacun d’ouvrir son horizon audelà du champ de recherche propre de son laboratoire et de bénéficier de réflexions et d’échanges avec des collègues qui ont les isotopes comme objet d’étude ou comme outil appliqué à d’autres domaines scientifiques.
Cette initiative permettra aussi de réunir les scientifiques qui utilisent les services communs comme les salles blanches, services de spectrométrie de masse ou moyens de calculs et donc d’échanger sur les pratiques respectives des communautés et ainsi d’optimiser l’utilisation de ces ressources communes.

L’expérience des dernières années a montré que les collaborations impliquent des partenaires ayant des compétences scientifiques de plus en plus éloignées de celles des membres de l’OMP à mesure que les connaissances du groupe se renforcent en chimie isotopique et que les sujets de recherche se diversifient.

Ainsi, la présence de modélisateurs atomistiques du partage isotopique nécessite des collaborations avec des laboratoires de physique du solide toulousains (CEMES, CIRIMAT) pour continuer de progresser sur les aspects théoriques.

La volonté d’automatiser certains traitements d’échantillons à très haut débit, et de conduire des développement analytiques de pointe de séparation et purification moléculaire sur des micro-échantillons de nature biologique, organique, ou inorganique, passant par des traitement physicochimiques, opérés par des laboratoires sur puces microfluidiques, nécessite des collaborations avec le laboratoire d’architecture des automatismes (LAAS).

Les potentialités des isotopes dans le domaine de l’étude des organismes dans leur milieu naturel nécessiteraient des collaborations plus soutenues avec l’Agrobiopole d’Auzeville .

Des pistes très intéressantes sont poursuivies avec les isotopes stables pour l’étude de provenance des objets archéologiques et des peintures rupestres en collaboration avec un laboratoire d’archéologie et d’histoire (TRACES).

Un projet utilisant les isotopes stables du zinc pour l’étude de l’alimentation des populations paléolithiques, financé par l’ERC démarre au GET et va nécessiter des collaborations avec un laboratoire d’anthropologie (AMIS).

Les potentialités des isotopes stables de métaux pour les applications biomédicales ou pour répondre à des questions de santé publique (contrat avec l’Agence Régionale de Santé et Santé Publique France) nécessitent des recherches en collaboration avec des laboratoires de biochimie (tel le LCC), déjà financées par la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) du CNRS (Défi ISOTOP).


Cette initiative trouve sa motivation dans la recherche de visibilité aussi, car la science isotopique requiert le développement et la maintenance d’infrastructures lourdes (salles blanches, services de spectrométrie de masse, centres de calcul) qui sont actuellement soutenues par l’OMP et ses UMR dans le cadre de PANGEE. De plus, les spécialistes de profils interdisciplinaires sont difficiles à recruter sur des postes de chercheurs ou enseignants
chercheurs car ce sont des instances majoritairement disciplinaires qui ont la charge de la sélection des candidatures. Ici encore, une action transverse bien identifiée permettra de rendre l’action du groupe plus visible.

Laboratoires impliqués : Laboratoire d’Écologie Fonctionnelle et Environnement, GET, IRAP, LAéro, LEGOS

Animateur : Franck POITRASSON (GET)

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